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Profil


Fiche d'identité

Sacko AmyKANE

Nom: Sacko Amy KANE
Naissance: 4 Mai 1955
Lieu: Bamako
Nationalité: Malienne
Occupation: Gouverneur du District de Bamako
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Politique

Sacko Amy KANE
Gouverneur du District de Bamako


Biographie

Une expérience acquise à la police nationale du Mali au fil de 40 années de métier. Cela débute en juillet 1976, après avoir obtenu son Bac (Série sciences biologiques) au Lycée des Jeunes filles de Bamako, Amy Kane accède sur titre à l’Ecole Nationale de Police d’où elle sort en 1978 avec le grade d’inspecteur.

Elle y est avec deux autres camarades lycéennes, Hawa Sidibé (l’actuelle directrice de la Sécurité publique) et Bintou Diaw, présentement en détachement aux Entrepôts du Mali à Abidjan. Au cours de sa formation initiale, Amy Kane obtient, en 1977, le brevet militaire de parachutisme au camp de Djicoroni-para. Patiemment, elle gravit les échelons des grades de la police. Elle commence inspecteur, puis devient lieutenant de police (1978-1992). Suite à la démilitarisation du corps de police en 1993, Amy Kane devient successivement Commissaire (1994), Commissaire principal (1997), Commissaire divisionnaire (2003) et Contrôleur Général de Police (2008).

Au registre des fonctions occupées, elle sert comme adjointe au Commissariat du 7e Arrondissement de Bamako, ensuite adjointe à l’Interpol, puis adjointe au Commandant de la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ). Après ces postes de secondes responsabilités, la hiérarchie lui fait confiance en la nommant Commissaire en charge du 1er, puis du 11ème Arrondissement de Bamako. C’est l’époque maudite par la pègre bamakoise dont la tranquillité est troublée par une lutte sans merci menée contre le grand banditisme.

En effet, Commissaire Amy Kane réussit des hauts faits policiers en surmultipliant les opérations coups de poing. Lors des sorties nocturnes inopinées, elle s’attaque de front aux nids criminogènes, pourchasse les hordes de malfrats jusqu’a leurs repaires malfamés. Elle organise la chasse aux redoutables caïds réputés invincibles. Elle arrive à mettre hors d’état de nuire des bandes de criminels endurcis. Marquant ainsi les esprits des paisibles citoyens qui lui collent, malgré elle, le sobriquet de « Dame de fer » des commissariats bamakois.

Toujours sur le terrain, elle conduit encore en personne les équipes de patrouilles nocturnes lorsqu’elle est portée au commandement de la Brigade chargée de la protection des mœurs et de l’enfance, de 2004 à 2014. Ce fut dix longues années interminables pour les adeptes de la pédophilie, du proxénétisme et de la prostitution clandestine. Sans répit, Commissaire Amy Kane sème la terreur dans les milieux socialement dangereux.

À partir de 2014, le Contrôleur Général de Police se retrouve commandant en chef de la Direction de la Police Judiciaire qui englobe 5 structures très sollicitées, soient la Brigade des Mœurs, la BIJ, Interpool, la Brigade des stupéfiants et la nouvelle entité Police technique et scientifique. C’est de là que les plus hautes autorités de l’Etat ont fait appel à Amy Kane pour lui confier le gouvernorat du district de Bamako. Une nomination de rupture, constatent des observateurs, car durant ces 15 dernières années l’exécutif districal a été dirigé par des administrateurs civils blanchis sous le harnais (Mamadou Issa Tapo, Natiè Pleah, Ibrahima Fèfè Koné, Souleymane Diabaté et Mamadou Hady Traoré).

Ce nouveau poste va certainement peser sur les activités associatives de Mme Sacko Amy Kane. Elle est membre active de l’Association des femmes policières et épouses de policiers. Elle préside « Cri des mères », une ONG dédiée à l’assistance aux enfants abandonnés des filles-mères. Elle dirige Danayaso (la maison de confiance), un centre d’accueil et de placement des enfants victimes des violences physiques et morales. Le centre a quelquefois contribué dans la prise en charge de la réinsertion socio-économique des prostituées reconverties.

22 FOIS À LA MECQUE. Cet engagement associatif traduit la détermination de l’officier de police à se rendre utile à une société dominée par des pesanteurs culturelles qui influencent souvent les femmes chefs de services. Forte de cela, Amy Kane s’évertue à rester exemplaire. Elle fait siennes les qualités de loyauté et de franchise. Elle déteste le mensonge et l’hypocrisie. Elle préfère exercer ses compétences sur le terrain avec rigueur et intrépidité sans laisser aucune marge au laxisme et au laisser-aller. Elle refuse le désordre et ne transige pas avec la loi. Des qualités qui lui ont valu les encouragements, les félicitations ainsi que les témoignages de reconnaissance de plusieurs ministres en charge de la Sécurité et de tous les directeurs généraux de la police nationale.

Mieux, elle est récipiendaire de nombreuses distinctions honorifiques dont les médailles de Chevalier de l’Ordre National du Mali (2005), de Chevalier de la Légion d’honneur de la France à titre étranger (2012) et de « Women of Excellence » de l’ambassade des USA au Mali (2015). Auparavant, elle avait reçu de décorations citoyennes : la Médaille de mérite de la Commune V de Bamako (2002) et le Prix Chaba Sangaré (2003).

Le 1er août courant, Mme le Gouverneur Amy Kane s’est vu distinguée par un encourageant Prix Ciwara (symbole de l’abnégation au travail chez les Bambara) à elle décerné par le Collectif des Associations de Bamako (CABA) qui regroupe une vingtaine d’associations dont celles des griots et des artisans avec la caution morale des Familles fondatrices de Bamako. Celles-ci manifestent tout leur soutien à l’actuelle opération d’embellissement de la capitale.
« Je ne m’attendais pas à ce trophée du CABA. Il constitue pour moi une charge supplémentaire. Je ne peux plus baisser les bras. Je n’ai plus droit au découragement », s’engage Amy Kane visiblement très réconfortée par les multiples formes de soutien à ces actions.

Le moral remonté, l’officier de police veille sur le maintien de sa forme par la pratique des exercices physiques. Elle le fait en étant consciente qu’elle n’a plus la vigueur de la lycéenne athlète en saut en hauteur et de l’ancienne basketteuse qu’elle fut au début des années 1970. À cette époque, elle jouait au Djoliba AC dont la suprématie d’alors dans le basket féminin malien était de notoriété, avec notamment la génération de feues Aminata Fofana dite La Panthère et Salamatou Maiga dite Bébé, sans parler des Penda N’Diaye Pimpin et Adiza Diarra.

Née le 4 mai 1955 à Bamako, Amy Kane avoue être une femme épanouie, mère de 4 enfants. Très affectée par le décès de son époux qui était douanier, l’officier de police est une croyante musulmane pratiquante. Sur son bureau, à portée de main, un chapelet et un exemplaire du Saint Coran traduit en français. « Chaque matin, je lis quelques versets » pour me réarmer spirituellement, nous confie-t-elle la gorge quelque peu nouée. Femme de foi, Amy Kane s’est rendue 22 fois à la Mecque pour y accomplir les rites du pèlerinage musulman : 7 fois pour le Hadj et 15 fois pour l’Oumra (petit pèlerinage) au même Lieu-Saint de l’Islam.

En guise d’entrée à la fonction de gouverneur, elle a activement pris part au nettoyage collectif de la Grande mosquée de Bamako, habituellement organisée à la veille de chaque fête musulmane. Pour la réussite de sa mission, elle sollicite l’adhésion massive aux initiatives salvatrices en cours ou à entreprendre. Mais, elle tient à ne jamais oublier la formule « l’homme propose, Dieu dispose ».

Source: L`Essor